Le Toulousain Mathieu , libre en fin de saison , est la priorité du PSG en 2009 . Alors que le club parisien reprend l’entraînement aujourd’hui, les dirigeants ont annoncé qu’ils ne feraient pas de folie s lors du mercato d’hiver
Paris ne recrutera peut-être pas de joueur cet hiver à l’ouverture du mercato, faute de moyens, mais il en fera peut-être signer un. Selon nos informations, le Toulousain Jérémy Mathieu est la priorité du PSG en 2009. Libre au 1 e r juillet, puisqu’il est en fin de contrat, le latéral gauche de 25 ans peut, selon les règlements, s’engager avec un nouveau club dès le 1 e r janvier, soit dans quatre jours.
Le profil parfait. Depuis plusieurs semaines, les décideurs parisiens recherchent un gaucher polyvalent, capable de jouer au poste de latéral gauche mais aussi de manière plus avancée en position de milieu excentré. En France, le portrait-robot correspond à très peu de joueurs. Il y a Wendel, le Bordelais, auteur d’une demi-saison catastrophique. Il existe surtout Jérémy Mathieu, sur lequel Paris a jeté son dévolu. Au PSG, on apprécie également ses qualités athlétiques (1,90 m, 82 kg), sa puissante frappe qu’il n’hésite pas à employer (il marque chaque saison entre deux et quatre buts) et sa vista sur coups de pied arrêtés. Rarement blessé (sauf la saison dernière), peu averti, son profil ne détonnerait pas dans l’équipe parisienne, qui a appris à bien défendre sans commettre beaucoup de fautes. Les dirigeants construisent déjà le PSG du futur. Avec Hoarau devant, Sessegnon au milieu ou Sakho en défense, Mathieu occuperait le flanc gauche devant Armand. Il remplacerait donc à l’avenir Jérôme Rothen, plutôt à la peine ces temps-ci. A court terme, pour la prochaine saison, il serait en concurrence avec le milieu gauche et pourrait suppléer parfois Armand. Il offre une vraie alternative sur ce flanc-là où seul Sakho peut jouer. Rothen, lui, n’a pas d’équivalent dans l’effectif parisien et ce manque d’émulation explique peut-être en partie ses performances ternes.
« Une bonne affaire ». Libre en fin de saison, Mathieu est donc gratuit, une denrée rare sur le marché des transferts. Convoqué une fois en équipe de France A’ par Raymond Domenech (un match en Slovaquie le 21 août 2007), le Toulousain, formé à Sochaux, et qui n’a connu que ces deux clubs, n’a pas encore éclos au plus haut niveau, mais c’est un joueur de talent. Rémunéré 100 000 € brut mensuels par le TFC, Mathieu recevra une belle prime à la signature et verra ses émoluments augmenter. Pour un club comme Paris, c’est une affaire largement réalisable.
Un joueur qu’on s’arrache. Problème : Paris ne sera pas seul à se positionner dès le 1 e r janvier sur Mathieu. Son profil moderne et sa « gratuité » attisent les convoitises. Priorité absolue de Laurent Blanc la saison dernière à Bordeaux (qui a finalement enrôlé Placente), il était également suivi par l’AS Roma. Dès le mercato d’hiver, Lyon, qui cherche une doublure à Grosso mais plus largement un latéral polyvalent (Clerc et Réveillère sont blessés), pourrait montrer son intérêt. Et, pour l’été prochain, tous les gros clubs vont revenir à la charge pour s’attirer les services de Mathieu, comme Bordeaux, puisque Placente est un flop magistral. Une donnée pourrait faciliter le transfert du Toulousain dans la capitale : ses intérêts sont gérés par Jean-Pierre Bernès et Alain Migliaccio, deux agents proches de la nouvelle direction parisienne, notamment son président Charles Villeneuve. Cette proximité dans les relations est peut-être le petit plus qui fera la différence.
Le Parisien